
La pollution
La pollution des océans tue un grand nombre de poissons, mais ce n’est pas le cas de nos méduses. En effet, depuis 600 millions d’années, les méduses ont développé une grande capacité d’adaptation.

Jacqueline GOY, éminente spécialiste mondiale des cnidaires, nous explique que « plus les eaux sont polluées, mieux les méduses se portent ».
Pourquoi ? Les méduses se nourrissent en grande partie de zooplancton et ce dernier prolifère avec la pollution. Par conséquent, elles ne manquent pas de nourriture.
Les premiers polluants, sont les sacs plastiques. Ils envahissent les mers et sont avalés notamment par les tortues Luth. Hors, ces tortues sont les plus grands prédateurs des méduses.
Leur population diminuant de façon inquiétante (aussi à cause de la surpêche), les méduses ont donc moins de prédateurs et cela conduit à leur surpopulation.

Jacqueline GOY, spécialiste mondiale des cnidaires.
Les méduses deviennent majoritaires aussi à cause de nos résidus médicamenteux.
Jacqueline GOY, nous assure que « les pilules contraceptives et les traitements de la ménopause sont une cause probable de la prolifération des méduses ».
En effet, aujourd’hui 650 millions de femmes utilisent la pilule contraceptive.
Les hormones qu’elles contiennent comme le puissant œstradiol, qui une fois rejeté par les urines, se retrouve en partie dans la mer.
Les stations d’épuration n’ont pas été conçues pour éradiquer ces substances.
Même si les traces d’œstrogènes sont extrêmement faibles, elles suffisent à perturber le développement sexuel des poissons.
Dans la Tamise ou la Seine, certains poissons se féminisent. Comme la méduse est en partie asexuée et s’auto reproduit par bourgeonnement elle n’a que faire de la disparition des mâles. Ce qui n’est pas le cas des poissons.
Les engrais sont également responsables de la pollution. Nous allons en prendre conscience à travers cet exemple concret.
En voulant augmenter les rendements agricoles, la Chine a utilisé en excès des engrais. Quand les pluies lessivent les champs, les restes d’engrais sont entraînés vers la mer. Dans les eaux, les engrais produisent les mêmes effets que dans les champs. Ils favorisent le développement des végétaux marins et algues unicellulaires. Les méduses bénéficient de cet apport massif de nourriture et se reproduisent en plus grand nombre.
Le surnombre des méduses a détruit les rendements de la pêche. En effet, leur nombre excessif à surconsommer des oeufs et alevins de poissons, ne permet pas à ces derniers de se reproduire et de maintenir un équilibre naturel.