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Réchauffement

Avec le réchauffement climatique, la température des océans grimpe au rythme d’environ  de 2°C par décennie.

 

La montée des températures dope la libido des cnidaires et ils se reproduisent plus vite. Par conséquent, ils sont en plus grand nombre et doivent étendre leur territoire (désormais on trouve des méduses jusqu’en Antarctique).

Comme elles sont plus nombreuses, il leur faut donc plus de nourriture et elles en arrivent à attaquer des élevages de poissons, comme le montre le témoignage de John Russel, éleveur de saumon au large des côtes Irlandaises qui a assisté impuissant pendant 7 heures, au massacre. Avec ses employés, ils ont essayé de sauver les saumons mais leurs bateaux ont été pris dans la masse gélatineuse et ils n’ont rien pu faire. Après leur passage il ne restait plus rien des 100 000 saumons.

 

Le lendemain, l’essaim est revenu, il faisait presque 25 km carrés sur 13 m de profondeur. Les méduses s’en sont prises à une ferme voisine, et ce sont  140 000 poissons qui n’ont pas survécu à leur passage.

Plus l’eau est chaude, plus les méduses se reproduisent. C’est la raison pour laquelle, elles se reproduisent davantage l’été que l’hiver.

 

Le long de nos côtes méditerranéennes, la méduse Pelagia Noctiluca connaît un rythme perturbé depuis les années 90.  En effet, avant, cette méduse connaissait tous les 12 ans une augmentation importante de sa population. Hors, depuis le réchauffement de la température de l’eau, cette périodicité de 12 ans n’existe plus et le nombre de méduses va croissant d’année en année.

Dans la mer Baltique, la situation n’est guère meilleure. Cette mer est devenue « une soupe de méduses » à causes des centrales nucléaires.

 

En effet, dans ces centrales, les circuits de refroidissement rejettent une eau à température constante, voisine de 16°. Par conséquent, l’eau est maintenue à une température estivale et il n’y a plus d’hiver pour réguler la reproduction. Les Aurélia (méduses les plus répandues dans la mer Baltique), se reproduisent tellement, qu’elles finissent par boucher les filtres des centrales.

 

La surpopulation de l’Aurélia, dans la mer Baltique, a un impact sur le stock de poissons. Comme elles ont dévoré les larves et les œufs de harengs, la population de poissons a fortement diminué dans ces eaux.

Ces dommages causés en mer Baltique se sont également produits dans d’autres pays, comme en Floride en 2011, en Suède en 2013 et en Corée du sud.

Cet exemple de réchauffement climatique, reste certes à l’échelle locale.

Mais il montre bien que le dysfonctionnement est engendré par la hausse des températures de l’eau.

A travers ces témoignages nous pouvons observer l’incroyable  capacité des méduses à résister dès lors que le milieu se dégrade pour l’homme.

© 2016 ReyMag Sciences 

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